Traitement de l'autisme par les cellules souches de sa propre moelle osseuse

Dans le cas où la famille n’a pas conservé le sang de cordon ombilical de l’enfant, il existe une option alternative ― la transplantation de ses propres cellules souches ( autologues ) provenant de la moelle osseuse. Dans ce cas, la moelle osseuse du patient est recueillie à partir de l’ilium sous anesthésie générale.
Cette procédure est effectuée dans la salle d’opération ; on extrait 50-100 ml de la moelle osseuse. Ensuite, les cellules mononucléaires de la moelle osseuse sont extraites. Ces fractions contiennent les cellules souches hématopoïétiques ( CD45 + / CD34 +), les cellules souches mésenchymateuses-MSC (CD45 – / CD105 + / CD45 + / CD73+) et les cellules CD14+. Les cellules sont libérées dans 1,5 ml de solution isotonique et injectées par voie intrathécale sous anesthésie générale. Les cellules de la moelle osseuse CD34 + et les cellules souches mésenchymateuses sécrètent le facteur neurotrophique du cerveau (BDNF ― Brain-Derived Neurotrophic Factor), le facteur de croissance des nerfs (NGF ― Nerve Growth Factor), le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF ― Vascular Endothelial Growth Factor) et le facteur de croissance des hépatocytes (HGF ― Hepatocyte Growth Factor), qui protègent les neurones et maintiennent la neurorégénération. Les cellules souches mésenchymateuses ont également des propriétés immunorégulatrices et immunosuppressives.

L’administration par voie intrathécale de cellules mononucléaires provenant de la moelle osseuse peut améliorer la fonction cérébrale des enfants autistes. Les cellules affectent les principales zones atteintes de l’autisme : le cortex, le cervelet et le système limbique.

On observe plusieurs types d’effets positifs sur le cerveau :

  • Les cellules souches de la moelle osseuse sécrètent le VEGF, et contribuent ainsi à l’angiogenèse et servent à pallier l’insuffisance de perfusion, qui est un facteur pathogène typique du cerveau d’autiste, tout en réduisant l’impact de l’hypoxie, ce qui conduit à une amélioration de la neurorégénération et du métabolisme du cerveau.

  • Les neurotrophines ce sont les facteurs de croissance, c’est-à-dire des substances qui maintiennent le développement des cellules cérébrales et assurent leur croissance et leur survie.

  • Les monocytes, cellules CD14+, protègent les cellules du cerveau contre le déficit en oxygène et le déficit de glucose dans le cortex. Les cellules CD14 + servent à la survie des neurones.

  • Les cellules souches mésenchymateuses améliorent la dysrégulation immunitaire, typique de l’autisme, tout en inhibant l’activation gliale et en inhibant le développement de la neuro-inflammation du cerveau.

  • La transplantation intrathécale est un traitement reconnu pour les maladies neurodégénératives, et elle est utilisée dans le cadre de la thérapie cellulaire post-traumatique. Avec l’administration par voie intraveineuse, environ 2/3 des cellules transplantées pénètrent dans les poumons, la rate et le foie et n’atteignent jamais le système vasculaire cérébrale. Parmi les 1/3 cellules restantes qui pénètrent dans les vaisseaux cérébraux, seules quelques-unes sont capables de traverser la barrière hémato-encéphalique. L’administration par voie intrathécale permet de contourner un grand cercle de circulation sanguine et une barrière hémato-encéphalique. À l’aide de l’administration intrathécale, toutes les cellules atteignent les zones atteintes du cerveau.

En fin de comptes nous obtenons : la régénération des neurones, l’angiogenèse, les effets immunorégulatrices dans la neuro-inflammation, l’amélioration de la névroglie, la régénération des axones, l’amélioration de la circulation sanguine, et, par conséquent, l’amélioration de l’interaction sociale, de l’adaptation, des compétences linguistiques et de l’enrichissement du vocabulaire.

La greffe de la moelle osseuse est toujours autologue.

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